Pozycja archiwalna
Środa, 19 czerwca, 15:40
Lorsque Mel Gibson se retrouve, a 23 ans, propulsé au rang de vedette pour son rôle dans Mad Max (1979), rien ne semble prédire qu'il deviendra l'un des acteurs-réalisateurs les plus controversés d'Hollywood. Le jeune Américain, qui a vécu en Australie avec ses dix freres et seurs, dévoile dans ce film d'action devenu culte un talent évident de comédien, rehaussé par son regard bleu azur. Vite épuisé par les tournages et cette fulgurante célébrité, Mad Mel se réfugie dans l'alcool, puis dans un ranch australien ou il éleve du bétail pendant deux ans. A son retour, il délaisse les rôles de justiciers pour jouer des hommes vulnérables auxquels il s'identifie, comme celui du policier solitaire et instable de L'arme fatale (1987). Désacralisant Hollywood dans un hilarant journal vidéo tenu pour la chaîne HBO, Mel Gibson s'éloigne des studios pour créer le sien en 1989 et faire ses premiers pas de réalisateur. Son deuxieme film, Braveheart (1993), obtient cinq Oscars. Mais aucun producteur ne veut investir dans le projet suivant de ce catholique traditionaliste, La passion du Christ, en raison d'un scénario plus que sulfureux. Malgré la violence du long métrage - qui reflete les luttes intérieures de ce réalisateur diagnostiqué bipolaire - et les accusations d'antisémitisme, le public se presse dans les cinémas. Boycott Dans les années 2000, Gibson fait moins parler de lui pour ses films que pour ses écarts de conduite (soupçons de violences conjugales, conduite en état d'ivresse...). Alors qu'une partie d'Hollywood le boycotte, ses fideles amis (dont Jodie Foster) l'aident a revenir sur le devant de la scene. Ainsi, en 2017, il est nommé pour l'Oscar du meilleur réalisateur du film Tu ne tueras point. Constitué d'archives et d'interviews, ce documentaire brosse un portrait sans complaisance d'un artiste a la personnalité torturée, qui assume ses opinions et choix cinématographiques contestés, au point de préparer une suite a La passion du Christ...