Pozycja archiwalna
Wtorek, 22 października, 13:35
En 1961, en pleine guerre froide, les Russes terminent la construction du sous-marin lance-missiles K-19, a l'importance stratégique pour la dissuasion nucléaire face aux Américains. Mais les premiers exercices de simulation laissent apparaître des failles techniques inquiétantes, sans compter la mort de dix hommes sur le chantier, a tel point que l'on surnomme le vaisseau le faiseur de veuves. Au moment de l'appareillage, le capitaine Mikhail Polenin, jugé trop proche de son équipage, est rétrogradé au poste de commandant en second au profit d'Alexei Vostrikov, plus autoritaire. Mais tres vite, alors que le bâtiment fait route vers la côte Est des États-Unis, peu apres le premier lancement réussi d'un missile non équipé, une fuite dans la zone du réacteur provoque la panique a bord. Une explosion aurait des conséquences incalculables... Suspense claustrophobe Quelles que soient leur nationalité ou leur idéologie, qu'ils soient Russes ou Américains, les hommes qui ont le sens du devoir sont des héros. Le film de Kathryn Bigelow prend le pari (osé) de mettre exclusivement en scene le camp soviétique, tout en célébrant des valeurs universelles : bravoure et honneur. Si le patriotisme exacerbé du commandant Vostrikov (Harrison Ford, également producteur) manque d'amener ses hommes a leur perte, son courage presque suicidaire pour sauver l'un d'eux et, en définitive, placer l'humain avant sa mission, nuance le portrait du supérieur inflexible. Grâce a son suspense et au talent de la cinéaste (Zero Dark Thirty, Detroit) pour les scenes spectaculaires, K-19 fait partie des réussites de ce sous-genre du film de guerre : l'immersion claustrophobe en sous-marin. Il est aussi une charge cinglante contre l'irresponsabilité et l'impréparation criminelle des manipulateurs du nucléaire, d'autant plus dérangeante qu'elle raconte une histoire vraie.