Pozycja archiwalna
Poniedziałek, 24 czerwca, 22:45
France, novembre 1918. Parmi les cadavres jonchant le sol meurtri par les obus, un soldat américain tue un Allemand sous le regard de Jésus crucifié. La guerre vient de se terminer mais personne ne les a prévenus. Un quart de siecle plus tard, tout recommence. Le combattant a vieilli, pris du galon. Supervisant quatre soldats tout juste sortis de l'adolescence, ce sergent de la premiere division d'infanterie Big Red One débarque en Afrique du Nord. L'escouade (ils seront les seuls a survivre du début a la fin de la campagne) combattra en Sicile, en France, en Belgique et jusqu'en Tchécoslovaquie, ou ils participeront a la libération des camps. L'impossible Avec Au-dela de la gloire, Samuel Fuller impose un canon qui continue, par son authenticité, a infuser le genre du film de guerre : un petit groupe aux personnages identifiés et identifiables, précipités dans le chaos des combats, communiquant par des dialogues tres épurés, a l'opposé de toute forme de stylisation. Le réalisateur sait a quoi s'en tenir : il a lui-meme participé a l'intégralité de la campagne américaine en Europe, au sein de cette Big Red One qu'il met en scene, d'Omaha Beach a la libération du camp de concentration de Falkenau en mai 1945. Il réalisera la-bas ses premieres images, commentées quarante ans plus tard pour les journalistes des Cahiers du cinéma : Omaha Beach, c'était l'horreur, mais pas l'impossible. Falkenau, c'est l'impossible. Nous n'avions jamais eu ce sentiment de l'impossible lorsque nous nous battions. De ces souvenirs traumatiques, le réalisateur, journaliste et soldat tire une fable désillusionnée sur l'absurdité de la guerre, aux dialogues secs et aux images violentes. Et s'attarde sur les visages poupins des jeunes soldats pour en souligner l'impréparation, sous le regard impavide en apparence de Lee Marvin, captivant en figure paternelle désarmée par l'horreur.