C'est un endroit de reve qui n'est pas tout a fait réel quand vous y etes et devient plus réel apres votre départ... Quand, dans les années 1950, l'écrivain américain John Steinbeck écrit ces quelques lignes pour le magazine Harper's Bazaar sur la cité pittoresque de Positano, il ne tarde pas a faire de la côte amalfitaine une destination secrete, prisée par quelques privilégiés initiés. A l'été 1962, la liaison présumée de la Premiere dame des États-Unis, Jackie Kennedy, avec Gianni Agnelli, l'héritier de Fiat, braque aussi les projecteurs sur ce lieu de villégiature paradisiaque. Peu a peu, stars, artistes et membres de la jet-set se croisent dans les ruelles escarpées du charmant petit port - a l'instar d'Ingrid Bergman ou de Humphrey Bogart qui s'y réfugient de longs mois durant. A l'aube du XXe siecle, l'île de Capri, dans la baie de Naples, constitua aussi un refuge pour le baron Fersen (1880-1923), écrivain et aristocrate dandy qui, fuyant Paris, pouvait y vivre ouvertement son homosexualité dans sa villa La Goriette, rebaptisée Lysis. Quant a la Grotte bleue, le site spectaculaire ne tarde pas a attirer des légions de touristes, tandis que la Piazzetta, centre névralgique de la vie sociale, se transforme en scene de rendez-vous pour les visiteurs mondains a l'heure de la passeggiata. C'est ici aussi qu'Audrey Hepburn lance la mode de l'iconique pantalon Capri... Un voyage dans le temps sur l'une des plus glamour côtes européennes.