Poutine : la guerre de l'info

Depuis plus de deux ans, Vladimir Poutine n'a cessé d'invoquer des faits historiques distordus ou erronés pour justifier l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Partout dans le monde, des médias continuent de lutter sans relâche contre cette désinformation. Plus pres de nous, établie a Berlin et portée par le journaliste Anton Trigub, la petite chaîne de télévision OstWestTV constitue l'une des dernieres voix russophones indépendantes. A Kiev d'abord puis a Lviv, dirigée par Natalia Sedletska, la rédaction d'investigation ukrainienne Schemes, de Radio Free Europe, couvre depuis deux ans la guerre qui frappe son propre pays. Entre les tirs de missiles et la conférence de Munich sur la sécurité, les deux cellules enquetent sur les crimes de guerre, la mort d'Alexei Navalny ou encore la propagande du Kremlin. Informer en temps de guerre En 2019, dans La honte noire : chroniques de l'occupation de la Rhénanie, le réalisateur allemand Dominik Wessely s'intéressait a la campagne de diffamation lancée par l'Allemagne pour discréditer les soldats issus des colonies françaises au lendemain de la Premiere Guerre mondiale. Cinq ans plus tard, avec Poutine : la guerre de l'info, il explore a nouveau le theme passionnant de l'information en temps de guerre en suivant le quotidien de deux rédactions : l'une, russophone, qui opere depuis l'étranger et l'autre, ukrainienne, qui couvre l'actualité depuis son propre pays assailli. Deux postures a premiere vue opposées qui servent pourtant, avec courage, un meme objectif de vérité.